Audit sûreté portuaire et aéroportuaire : obligations et meilleures pratiques

Audit sûreté portuaire et aéroportuaire : obligations et meilleures pratiques

Ports et aéroports sont des infrastructures stratégiques qui concentrent des flux massifs de passagers, de marchandises et de données.
Ces sites sont des points névralgiques de l’économie mondiale, mais aussi des cibles privilégiées pour les actes de malveillance, les trafics illicites ou le terrorisme.

Pour garantir leur sécurité et répondre aux obligations réglementaires internationales, les exploitants doivent réaliser des audits sûreté réguliers, visant à identifier les vulnérabilités et renforcer les dispositifs existants.

1. Le cadre réglementaire international et national

Le Code ISPS pour le secteur portuaire

Depuis 2004, le Code ISPS (International Ship and Port Facility Security) s’applique aux ports et installations portuaires.
Il impose :

  • l’élaboration d’un plan de sûreté portuaire,
  • la désignation d’un Responsable de la sûreté de l’installation portuaire (RSIP),
  • la mise en place de contrôles d’accès et d’inspections renforcées,
  • la réalisation régulière d’exercices et audits de sûreté.

Les obligations OACI pour les aéroports

L’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale) définit les standards de sûreté aéroportuaire.
Chaque aéroport doit :

  • établir un programme de sûreté aéroportuaire,
  • mettre en œuvre un système de contrôle et de filtrage des passagers et bagages,
  • protéger les zones sensibles (pistes, fret, postes de commandement),
  • réaliser des audits et inspections réguliers.

Cadre national

En France, la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) et les préfectures maritimes veillent au respect de ces normes.
Les exploitants doivent démontrer leur conformité lors des contrôles officiels.

2. Les menaces spécifiques aux sites portuaires et aéroportuaires

Intrusions et accès non autorisés

  • Passagers clandestins dans les zones de fret.
  • Intrusions sur les pistes ou dans les terminaux portuaires.

Trafic illicite

  • Contrebande, trafic de drogue, contrebande d’armes.
  • Utilisation des infrastructures pour dissimuler des cargaisons illicites.

Terrorisme et menaces majeures

  • Sabotages ciblés contre avions, navires ou infrastructures critiques.
  • Attentats visant les zones d’attente ou d’embarquement.

Risques internes

  • Complicités ou négligences de salariés ou sous-traitants.
  • Utilisation frauduleuse de badges ou autorisations d’accès.

3. La méthodologie d’un audit sûreté portuaire ou aéroportuaire

Étape 1 : Analyse documentaire

  • Étude des plans de sûreté existants.
  • Vérification de la conformité réglementaire (ISPS, OACI, législation nationale).

Étape 2 : Inspection terrain

  • Visite des zones sensibles : périmètres, pistes, quais, zones fret.
  • Vérification de l’efficacité des dispositifs existants : clôtures, caméras, barrières.

Étape 3 : Entretiens et observations

  • Rencontre avec les équipes de sûreté et exploitants.
  • Analyse des procédures internes et du niveau de sensibilisation du personnel.

Étape 4 : Évaluation des vulnérabilités

  • Identification des failles techniques, organisationnelles et humaines.
  • Hiérarchisation des risques selon leur probabilité et leur gravité.

Étape 5 : Plan d’action correctif

  • Recommandations techniques et organisationnelles.
  • Priorisation des investissements.
  • Intégration dans un plan de sûreté mis à jour.

4. Solutions de protection adaptées

Vidéosurveillance intelligente

  • Caméras HD avec reconnaissance comportementale.
  • Détection automatique d’intrusion sur pistes et zones sensibles.

Contrôle d’accès renforcé

  • Badges chiffrés, biométrie, contrôle multi-facteurs.
  • Systèmes de suivi en temps réel des déplacements internes.

Détection périmétrique et intrusion

  • Clôtures intelligentes, barrières infrarouges, radars de détection.
  • Alarmes couplées à des systèmes d’intervention rapide.

Procédures d’inspection et filtrage

  • Inspection des bagages par scanner et détection de substances.
  • Contrôle des conteneurs en zones portuaires avec systèmes de scan automatisés.

Coordination avec les forces de l’ordre

  • Exercices conjoints avec police, gendarmerie et douanes.
  • Intégration des dispositifs dans les plans nationaux de sûreté.

5. Le rôle clé d’un AMO sûreté dans ces environnements

Un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) sûreté apporte une expertise indépendante pour :

  • réaliser l’audit de conformité,
  • définir un cahier des charges précis pour les prestataires,
  • accompagner l’exploitant dans les appels d’offres,
  • superviser la mise en œuvre des solutions retenues,
  • assurer une veille réglementaire continue.

Grâce à son indépendance, l’AMO permet d’éviter les surcoûts et de garantir la pertinence des dispositifs installés.

6. Exemples d’accompagnements Galpha

En 2024, notre cabinet a :

  • accompagné un port régional dans la mise en conformité ISPS après une inspection défavorable, réduisant le nombre de non-conformités de 60 % ;
  • formé des équipes internes à la gestion d’incidents de sûreté et à la coordination avec les autorités locales.

Conclusion

L’audit sûreté portuaire et aéroportuaire est bien plus qu’une obligation réglementaire : il s’agit d’une condition essentielle pour la continuité d’activité, la confiance des usagers et la protection des infrastructures critiques.

Chez Galpha, nous accompagnons les exploitants portuaires et aéroportuaires avec une méthodologie éprouvée et une expertise indépendante, garantissant conformité, efficacité et optimisation budgétaire.

👉 Contactez-nous dès aujourd’hui pour un audit sûreté adapté à vos besoins et sécurisez vos infrastructures stratégiques.

FAQ – Audit sûreté portuaire et aéroportuaire

Un audit sûreté est-il obligatoire ?
Oui, il est imposé par le Code ISPS pour les ports et par l’OACI pour les aéroports.

Quelles sont les principales menaces ?
Intrusions, trafics illicites, menaces terroristes, sabotage.

Qui réalise un audit sûreté ?
Des experts indépendants formés aux normes ISPS/OACI et agréés par les autorités compétentes.

À quelle fréquence faut-il réaliser un audit ?
Régulièrement, selon les obligations réglementaires et à chaque évolution majeure du site.

Besoin de sécuriser un projet, un site ou une organisation ?

Prenez contact dès maintenant pour définir la meilleure réponse adaptée à votre situation.