Audit RGPD des systèmes de sûreté : vidéosurveillance, contrôle d’accès et biométrie

Audit RGPD des systèmes de sûreté : vidéosurveillance, contrôle d’accès et biométrie

Les systèmes de sécurité modernes – vidéosurveillance, contrôle d’accès, badges, biométrie – sont devenus incontournables pour protéger les entreprises. Mais derrière leur efficacité se cache une réalité juridique trop souvent négligée : ces dispositifs collectent et traitent des données personnelles.

En 2025, le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) reste la référence en matière de protection de la vie privée. Un manquement peut exposer une entreprise à des sanctions lourdes de la CNIL, allant de plusieurs milliers à plusieurs millions d’euros, mais aussi à une perte de confiance de ses salariés et clients.

L’audit RGPD des systèmes de sûreté s’impose donc comme une étape stratégique pour concilier sécurité et conformité.

1. Pourquoi un audit RGPD est-il nécessaire pour vos systèmes de sécurité ?

La vidéosurveillance : un outil sous haute surveillance

Chaque caméra filme des individus identifiables : salariés, clients, visiteurs. Cela constitue un traitement de données personnelles au sens du RGPD.
Un audit permet de vérifier :

  • la finalité déclarée (protection des biens, des personnes, prévention des intrusions),
  • la durée de conservation des images (30 jours maximum sauf exceptions),
  • l’information des personnes filmées (panneaux visibles, mentions obligatoires),
  • la sécurisation des accès aux images.

Le contrôle d’accès et les badges

Chaque passage est enregistré dans des logs (entrées/sorties, horaires, zones sensibles). Ce suivi, mal encadré, peut vite devenir intrusif.
L’audit RGPD vérifie :

  • la proportionnalité des données collectées,
  • la gestion des habilitations (droits d’accès des employés),
  • la suppression des accès lors du départ d’un collaborateur,
  • la traçabilité des accès aux données.

La biométrie : une technologie sensible

Reconnaissance faciale, empreintes digitales, badge biométrique… Ces technologies sont classées comme données sensibles par le RGPD.
Un audit évalue :

  • la base légale (consentement ou intérêt public majeur),
  • les analyses d’impact (PIA) obligatoires,
  • les mesures de sécurité renforcées (chiffrement, stockage sécurisé).

2. Les risques de non-conformité RGPD

Ignorer les obligations RGPD peut avoir des conséquences sérieuses :

  • Sanctions financières : la CNIL peut prononcer des amendes allant jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial.
  • Contentieux juridiques : salariés ou usagers peuvent contester un système intrusif.
  • Atteinte à l’image : une entreprise perçue comme irrespectueuse de la vie privée perd la confiance de ses partenaires.

Exemple concret : en 2022, plusieurs entreprises françaises ont été sanctionnées par la CNIL pour absence de registre, durée de conservation excessive et absence d’information visible sur leurs caméras.

3. Comment se déroule un audit RGPD de sûreté ?

Étape 1 : Cartographie des traitements

Un inventaire complet des dispositifs est réalisé : caméras, badges, contrôles biométriques, registre des visiteurs.

Étape 2 : Analyse de conformité

Chaque traitement est comparé aux obligations RGPD : finalité, base légale, proportionnalité, durée de conservation, information des personnes.

Étape 3 : Réalisation des analyses d’impact (PIA)

Obligatoires pour les dispositifs présentant des risques élevés (biométrie, vidéosurveillance à grande échelle).

Étape 4 : Mise en place d’un plan d’action

L’audit débouche sur un plan correctif : ajustement des paramétrages, mise en place d’une charte interne, suppression des données obsolètes, affichage obligatoire.

Étape 5 : Suivi et mise à jour

Un audit RGPD n’est pas ponctuel. Il doit être mis à jour en fonction des évolutions réglementaires, technologiques et organisationnelles.

4. Bonnes pratiques issues de l’audit RGPD

  • Limiter la collecte : filmer uniquement les zones sensibles, pas les espaces de pause ou les postes de travail.
  • Informer clairement : panneaux visibles à chaque entrée, mentions dans le règlement intérieur.
  • Sécuriser les données : accès restreint, journalisation des connexions, chiffrement.
  • Former le personnel : expliquer les droits et devoirs en matière de RGPD.
  • Établir un registre : document obligatoire recensant tous les traitements liés à la sûreté.

5. L’expertise Galpha dans l’audit RGPD de sûreté

Chez Galpha, nous accompagnons les entreprises pour sécuriser leurs dispositifs tout en respectant le cadre légal.
Notre méthodologie repose sur trois piliers :

  1. Mesurer : cartographie complète des traitements.
  2. Solutionner : mise en conformité pragmatique et adaptée aux contraintes de l’entreprise.
  3. Prévenir : veille réglementaire et suivi régulier pour éviter tout risque futur.

Nous avons accompagné en 2024 plusieurs clients – entreprises industrielles, bailleurs sociaux, sièges tertiaires – dans leur mise en conformité CNIL/RGPD, avec des résultats tangibles :

  • réduction de la durée de conservation de 90 à 30 jours,
  • rédaction d’une charte interne pour les accès badges,
  • mise en place d’un registre de visiteurs conforme au RGPD.

Conclusion

L’audit RGPD des systèmes de sûreté n’est pas une formalité administrative. C’est une démarche essentielle pour protéger votre entreprise, vos collaborateurs et vos clients, tout en évitant des sanctions coûteuses.

Avec l’appui d’un partenaire indépendant comme Galpha, vous bénéficiez d’une expertise juridique et technique pour transformer vos dispositifs de sécurité en un atout conforme et durable.

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FAQ – Audit RGPD sûreté

Un audit RGPD est-il obligatoire ?
Oui, dès lors que vos systèmes de sûreté traitent des données personnelles (images, logs, biométrie).

Quelle est la durée légale de conservation des images ?
30 jours maximum, sauf justification particulière (procédure judiciaire, enquête en cours).

Peut-on utiliser la biométrie en entreprise ?
Oui, mais uniquement dans des cas strictement encadrés, avec un PIA obligatoire et des mesures renforcées.

Qui est responsable de la conformité RGPD ?
Le dirigeant d’entreprise, qui peut s’appuyer sur un Délégué à la Protection des Données (DPO) et sur un AMO spécialisé.

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